OPéRA ROYAL DE WALLONIE

1994


Interprétation Sola Braga (Donna Anna), Nicolas Cavallier (Leporello), Patrick Delcour (Masetto),    Mariette Kemmer  (Donna Elvira), Herbert Liepertz (Don Ottavio), Wojtek Smilek (Il Commendatore), Werner Van  Mechelen  (Don Giovanni), Alexise Yerna (Zerlina),


Direction musicale

Patrick Davin

OPéRA ROYAL DE WALLONIE

2000


Interprétation Nicolas Cavallier (Leporello), Inge Dreisig (Zerlina),  Mariette Kemmer  (Donna Elvira), Sola Braga (Donna Anna), James  Mac Lean (Don Ottavio), Patrick Delcour (Masetto), Laurent Naouri  (Don Giovanni)


Direction musicale

Friedrich Pleyer

OPéRA DE RENNES

2000


Interprétation Eric-Martin Bonnet(Leporello), Alketa Cela (Donna Anna), Stéphanie d’Oustrac (Despina),  Christopher Gillet (Don Ottavio), Rie Hamada (Donna Elvira) Olivier Lalouette  (Don Giovanni), Roland Nédelec (Masetto), Patrick Simper (Il Commendatore)


Direction musicale

Giuseppe Grazioli

OPéRA ROYAL DE WALLONIE

2004


Interprétation

PREMIÈRE DISTRIBUTION

John Bellemer (Don Ottavio), Cassandre Berthon (Zerlina),  Nicolas Cavallier (Leporello),  Cellia Costea (Donna Elvira), Roger   Joakim (Masetto), Cécile Perrin (Donna Anna), Wojtek Smilek (Il Commendatore), Ludovic Tézier  (Don Giovanni).


DEUXIÈME DISTRIBUTION

Eric-Martin Bonnet(Leporello), Jonathan Boyd  (Don Ottavio), Patrick Delcour (Masetto), Patricia Fernandez (Zerlina), Victoria Loukanietz (Donna Anna), Rosella Ragatzu (Donna Elvira), Wojtek Smilek (Il Commendatore), Werner Van  Mechelen  (Don Giovanni).


Direction musicale

Patrick Davin

Décor Didier Payen

Costumes  Jorge Jara

Assistanat à la mise en scène  Claire Servais, Sibel Dincer , Caio Gaiarsa

Lumières et mise en scène 

Philippe Sireuil









 
 

DON GIOVANNI, CINQUIÈME

L’opéra, comme le théâtre ou la danse, est un art du vivant dans la mesure où il réunit, sans le tamis d’un quelconque média, les corps de l’acteur et du spectateur. Qui revendique de vivre doit accepter de mourir, c’est bien connu, et le monde du lyrique n’échappe pas à la règle, qui trop souvent pourtant cherche à prolonger la vie d’une production en niant cette vérité première : l’ouvrage, aussi réussi soit-il, ne peut qu’être remis sur le métier, sous peine de se refléter très vite dans le miroir de sa propre fossilisation.

Créé ici il y a dix ans, et faisant l’objet d’une quatrième reprise, ce spectacle aurait donc pu connaître ce sort peu enviable. Mais il n’en est rien, heureusement, tant et si bien qu’à part trois tableaux, c’est quasiment à une nouvelle interprétation scénique de l’œuvre que le public liégeois assistera, toutes ses composantes (distribution bien sûr, mais aussi décors, costumes, lumières) ayant été bouleversées. Avec le concours décisif des chanteurs, du chef d’orchestre et de mes collaborateurs, nous aurons donc considéré le spectacle à refaire, comme un chantier, et non comme une entreprise de momification, inventer « hic et nunc » notre fragile représentation de la partition de Mozart.

Mettre en scène implique de prendre position sur la fable, les personnages, la forme et les thématiques d’une œuvre. Nous aurons cherché à le faire avec une humilité respectueuse, en prenant comme vecteur essentiel de la représentation l’inventivité de l’interprétation dramatique et l’énergie du chant ; en renvoyant la tradition à ses poussières et la modernité à ses leurres, en ne trouvant dans le rôle-titre aucun esprit démoniaque, mais plutôt une façon d’incarner, en ces temps d’intégrisme et de morale frileuse - et qui n’ont que gagner du terrain depuis dix années ! - , la beauté, la douleur, l’appétit et la violence de la vie ; en considérant le texte musical de Da Ponte et Mozart comme un reflet ô combien pertinent et impertinent de nos abîmes, de nos contradictions et de nos désirs ; en reprenant aussi à notre compte qu’il s’agissait d’un « dramma » mais « giocoso ».

Aux spectateurs de voir désormais ; d’écouter et de regarder, de s’approprier l’histoire et le mythe, à l’aune de la sensibilité de chacun et de chacune.


Philippe SIREUIL

11.10.2004

 

Don Giovanni

de Wolfgang Amadeus MOZART

  1. photos de Jacky Croisier ©

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